Les graines de chanvre, un superaliment


Les chènevis plus communément appelées graines de chanvre, sont surtout connues pour les bénéfices qu'elles offrent lorsqu'elles sont employées dans les cosmétiques naturelles. De petite taille, elles n’ont l’air de rien, pourtant les graines de chanvre recèlent une mine de vertus pour l’organisme. Végétariens, végétaliens ou sans gluten, elles s’adaptent à la majorité des régimes alimentaires.

La graine de chanvre est parmi les aliments les plus complets et riches au monde..

Des super alliées pour le corps
Les graines de chanvre sont particulières riches en protéines complètes, elles peuvent facilement remplacer la viande ou le poisson pour les végétariens ou végans. Elles renferment également beaucoup de minéraux tels que le cuivre, le fer ou encore le magnésium qui participent à renforcer les cheveux, les ongles et la peau tout en améliorant l’humeur». Mais là où la graine de chanvre devient très intéressante, c’est au niveau du parfait équilibre entre ses oméga 3 et 6. «Les oméga 3 sont des antioxydants qui régulent les taux de cholestérol. Contrairement aux huiles, ces graines ne possèdent pas trop d’omega 6 qui consommés en excès peuvent entraîner des inflammations», explique la spécialiste. Une stabilité qu’on retrouve rarement dans d’autres aliments. De plus, les chènevis sont naturellement dépourvus de gluten.

Comment les déguster ?

«Les graines de chanvre possèdent un arôme subtil et herbacé, vraiment agréable en bouche», indique Laëtitia Willerval, qui les a intégrées depuis plusieurs années dans son alimentation. Brutes ou transformées, elles se dégustent de moult façons.

Avec des fruits : «ces graines apportent de l’onctuosité aux fruits ou légumes fibreux. On peut les savourer dans un smoothie par exemple. Et elles apportent du goût lorsqu’on les incorpore dans un laitage nature».

En condiment : on les saupoudre simplement au-dessus d’une préparation du type salade, tarte ou encore lasagnes.

En farine : dans les épiceries bio, elles sont également vendues moulues. La farine est surtout employée dans la confection de pain sans gluten.

En huile : cette huile végétale s'emploie en tant que vinaigrette pour accompagner toutes les préparations.

En lait : enfin une véritable alternative au produit animal, le lait de chanvre est autant apprécié par les végans que par les intolérants au lactose.

Le chanvre n'est pas de la marijuana
Le chanvre est un cultivar de cannabis sativa ne contenant pas de substances psychotropes. Il est cultivé pour ses nombreux intérêts dans différents domaines comme celui du textile, de la construction et de l'alimentation. Hélas, les nombreuses applications prometteuses du chanvre de heurtent à une législation frileuse qui peine à émettre des permis spéciaux et à soutenir cette industrie. Dommage, car le chanvre fait les vêtements les plus durables au monde!

Rencontre avec Vandana Shiva: féminité et spritualité


Icône altermondialiste et écoféministe largement inspirée par Gandhi, Vandana Shiva et son ONG, Navdanya, œuvrent pour la biodiversité, le partage des connaissances et contre le pillage des richesses naturelles. Celle qui fait trembler Monsanto nous parle du féminin et de la spiritualité. Une rencontre éclairante.

J’aimerais démarrer cette interview par une question que je brûle de vous poser. L’histoire que l’on raconte sur l’héroïsme de votre grand-père pour l'émancipation des femmes est-elle vraie ?
Absolument ! Mon grand-père souhaitait créer une école de filles dans son village à une époque où les filles scolarisées étaient rarissimes et où cette idée était inenvisageable pour beaucoup. L’ordre brahmanique (la caste dominante) refusait aux femmes le droit à l’instruction. Il a alors décidé de faire une grève de la faim et de ne plus boire une goutte d’eau avant de recevoir non seulement un soutien financier mais aussi l’agrément nécessaire. Il avait compris que c’était un des piliers de l’émancipation sociale. Il appartenait à un milieu qui croyait davantage au progrès et à la science qu’aux dogmes religieux. Tout le village le soutenait. Les financeurs ne l’ont pas suivi et les autorités elles-mêmes, après lui avoir d’abord donné leur accord, ont retourné leur veste. Les nombreux courriers qu’il a envoyés n’y ont rien changé… Puis les autorités ont enfin décidé d’accorder l’agrément mais lorsque la réponse est enfin arrivée, il était trop tard. Il était mort alors que j’avais à peine quatre ans ! Mais l’école qu’il défendait, elle, existe toujours et résonne des voix de 3 000 jeunes filles !

Autant dire que vous êtes née sous le signe du féminisme… Quelle rencontre vous a permis de vous impliquer vous-même dans ce mouvement ?
Lorsque j’ai découvert puis ai appartenu au mouvement Chipko. Ces femmes illettrées vivant dans la forêt suscitaient le mépris réservé aux basses castes. Le fait de partager la vie quotidienne des villageoises m’a ouvert les yeux sur un point : elles maîtrisaient une quantité incroyable de connaissances ! Aujourd’hui encore, les femmes vivant en milieu rural ont une connaissance profonde et précise du milieu naturel. Cette expertise fine n’entre même pas dans le spectre de ce que l’on appelle “connaissance” alors qu’il s’agit de pratiques culturelles et scientifiques élaborées, qui se prolongent également dans les champs : la protection des semences ou encore le choix d’une stratégie culturale ont longtemps été des domaines réservés aux femmes.

Pourquoi la société ne reconnaît-elle pas ces aptitudes incroyables ?
Parce que cela permet notamment de passer sous silence le travail colossal qu’elles effectuent. Lors d’une étude réalisée en 1988 auprès de paysannes, nous avions noté que, sur un hectare de terres cultivées, une paire de bœufs travaille 1 064 heures par an, un homme 1 212 heures et une femme 3 485 heures. Une femme travaille donc plus longtemps qu’un homme et les animaux de la ferme réunis ! Depuis, ces données ont été recoupées par celles d’autres études : la FAO a notamment montré qu’en Asie et en Afrique, dans les zones rurales, les femmes travaillent chaque semaine treize heures de plus que les hommes.

Pourquoi les femmes s’impliquent-elles autant ?
Cela relève quasiment d’un instinct lié à leur rôle de mère : elles donnent la vie et la protègent, quelle que soit sa forme – enfants, graines, biodiversité... Elles donnent la priorité aux nécessités fondamentales de la vie, quitte à se sacrifier pour la communauté. C’est ce qui m’a poussée à mettre la notion d’écoféminisme au centre de toutes mes démarches. Les femmes du mouvement Chipko étaient dotées d’un courage spontané. N’exposaient-elles pas leur corps aux armes et aux coups de la police pour protéger la forêt ? Cette orientation altruiste subsiste au Sud comme au Nord. Cette bienveillance naturelle est inscrite dans leurs gènes.

Outre cette bienveillance pour leurs semblables, par quel mystère les femmes se sentent-elles aussi concernées par la protection de l’environnement ?
Il s’agit d’une connaissance hors des mots. Elles savent intuitivement que leur destin est lié à celui de la nature. De même, autrefois, les paysannes du mouvement Chipko ignoraient la notion d’holisme, mais elles en étaient pourtant profondément imprégnées : elles considéraient la nature comme un réseau d’interdépendances, un ensemble bien supérieur à la somme de ses parties. De cette vision découlaient une humilité et un respect quasi religieux de la nature. Aujourd’hui encore les femmes sont toutes dotées de cet instinct de protection, de cette clairvoyance mêlée de bienveillance. Il s’exprime plus ou moins selon les cas et le contexte, mais il est toujours présent.

Puisque vous évoquez la religion, le lien entre femmes et nature apparaît-il dans certains textes religieux ou émanant des grandes spiritualités ?
Oui, dans la cosmologie indienne tous les êtres vivants naissent d’une seule et même énergie appelée Shakti. Ce nom désigne le principe féminin et la force créatrice. Le lien profond entre les femmes et la nature est inscrit dans nos gènes depuis toujours et relève d’un héritage multimillénaire.
Sommes-nous suffisamment à l'écoute de ce type de message ? En quoi la défiance vis-à-vis de la spiritualité et des religions conduit-elle à négliger aussi l'environnement ?
Toute la création est habitée par le divin. Le pillage des ressources et la destruction de la biodiversité découlent donc directement de la désacralisation de la nature. Sacraliser à nouveau tout ce qui vient de la terre, y compris la vie humaine, est une démarche vitale pour stopper la disparition des écosystèmes. Envisager le monde à travers une grille de lecture qui ne considère pas la nature comme inerte, passive et uniquement vouée à être exploitée, ni la femvme comme le sexe faible, procède du même regard. Je considère la nature comme un sujet vivant et l’intelligence féminine comme essentielle pour la survie de l’humanité.

À ce propos vous dites souvent que les femmes assurent la part la plus significative de notre sécurité alimentaire en produisant plus de la moitié de l’alimentation mondiale...
Oui, vous remarquerez que la moitié des fermiers à travers le monde sont des femmes, mais leur contribution aux travaux agricoles peut atteindre 60 % dans certains pays. Et ce serait beaucoup plus encore si les femmes avaient un accès aux ressources naturelles équivalent à celui dont bénéficient les hommes !

Pourquoi dites-vous que les femmes sont les gardiennes des semences ?
Il s'agit d'un constat historique commun à toutes les cultures : les femmes sont les premières agricultrices et, aujourd’hui encore dans les sociétés traditionnelles, elles prennent par exemple soin du riz qui sera replanté pour obtenir la récolte de la saison suivante. Cela demande de maîtriser la reproduction et notamment d’aller dans les champs et de sélectionner les meilleures graines. Les femmes font le lien entre le champ et l’assiette, en passant par la protection des graines, leur reproduction, la cuisine, le goût, etc.

Mais, pour les femmes occidentales, ce rôle nourricier et de préservation de la biodiversité a-t-il encore la moindre signification ?
Bien sûr ! Les nouveaux fermiers en Europe et aux États-Unis – qui le deviennent par choix et qui arrivent souvent de secteurs qui n’ont aucun lien avec l’agriculture (santé, informatique…) – sont en majorité des femmes.
Par ailleurs, le parcours des aliments ne se limite pas à l’agriculture : la transformation et la cuisine en font aussi partie. La décision de cuisiner des ingrédients bruts, plutôt que de réchauffer des plats préparés, revient le plus souvent aux femmes, tout comme le soin apporté aux enfants lorsqu’ils souffrent d’une intolérance ou d’une allergie alimentaire. Tout cela fait aussi partie de leur rôle nourricier.
Certes, dans les pays riches elles interviennent moins dans la vie agricole et ont été éloignées de la cuisine par des publicités les montrant libérées des tâches culinaires et recourant aux surgelés. L’industrialisation visait à en faire de simples consommatrices mais sans y parvenir : les décisions alimentaires leur appartiennent encore largement. Est-ce que ce ne sont pas les femmes qui ont commencé la campagne pour l’étiquetage des produits alimentaires aux États-Unis, en voyant leurs enfants devenir allergiques après avoir absorbé des OGM ? Est-ce que les grands chefs cuisiniers – le plus souvent des hommes – ne répètent pas tous qu'ils utilisent les astuces de leurs mères et de leurs grands-mères ? La culture, le savoir-faire et l’expertise des femmes sont indéniables. Même en bout de chaîne dans un système industriel, le choix réduit qui consiste à décider du contenu de nos assiettes revient encore aux femmes !

Anne Ghesquière

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Actualités de semences: fevrier 2017

Monteneuf. Il multiplie les graines bio



"Graines bio" , ne signifie pas toujours graines traditionnelles

À Monteneuf, Marc Bouché exerce la profession de multiplicateur de semences biologiques. Il lui faut parfois près de deux ans pour récolter quelques graines. Un travail de fourmi et de patience.

Depuis neuf ans, à Monteneuf, le maraîcher Marc Bouché est multiplicateur de semences biologiques. Il jongle avec une vingtaine de graines de légumes différents pour une cinquantaine de variétés. Avec minutie et patience.

" Les légumes annuels font leur cycle complet, de la graine à la graine, en une année. Les bisannuelles, comme les navets ou les carottes, doivent d’abord monter en fleurs avant de faire des graines. "

Graines de laitue

Son déclic ? Ce diplômé en horticulture, formé à la biodynamique, le doit à un haricot peut-être magique. « J’ai fait une année de maraîchage. C’est à cette époque que j’ai retrouvé une variété disparue de haricot. Cela m’a sans doute donné envie de me lancer. »

En fin de saison, il envoie sa récolte de graines à Semailles et Germinance, ses principaux clients. C’est par leur intermédiaire que les graines de laitue Saint-Antoine germent partout en France. " Elle est cultivée depuis des siècles dans un petit coin des Ardennes, mais inscrite dans aucun catalogue officiel."

SEMENCES La Confédération paysanne dénonce la biopiraterie

Pour le syndicat, en tant que signataire du traité international des semences, la France, via l’Inra et le Cirad, ne devrait pas alimenter des banques de données génétiques nourrissant le dépôt de brevets et la confiscation des semences paysannes.

Dans un communiqué paru mercredi, la Confédération paysanne demande à l’Inra et au Cirad d’emboîter le pas du traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture (TIRPAA) en quittant le consortium DivSeek.

Ce consortium réunit 66 centres de recherche agricole et a pour mission de « permettre aux éleveurs et aux chercheurs de mobiliser une vaste gamme de variations génétiques végétales afin d’accélérer le rythme d’amélioration des cultures et de fournir des produits alimentaires et agricoles à la population humaine croissante », peut-on lire sur son site web.

Faisant suite à la dénonciation en 2014 par Via Campesina de la « planification de vol de toutes les semences du monde », le TIRPAA vient de rompre le partenariat qu’il avait conclu avec DivSeek, indique la Confédération paysanne.

Des informations qui servent au dépôt de brevet par l’industrie
Pour le syndicat, DivSeek génère des informations qui servent à l’industrie semencière. « DivSeek a été mis en place avec l’argent de la Banque mondiale pour réaliser le séquençage génétique de toutes les semences détenues dans les banques de gènes des divers pays de la planète, explique le syndicat. Il publie ensuite ces séquences accompagnées des informations sur les caractères d’intérêt des plantes concernées. L’industrie semencière n’a alors plus qu’à récupérer ces informations pour confisquer toutes les semences paysannes. Il lui suffit pour cela de déposer des brevets sur leurs gènes et les caractères particuliers auxquels ils sont liés. Ces gènes existaient pourtant bien avant que les moteurs de recherche informatique de l’industrie ne les identifient, mais l’industrie prétend avoir inventé leur découverte pour pouvoir les breveter. »

La Confédération paysanne estime que la France, en tant que signataire du TIRPAA, devrait retirer ses institutions du consortium. La raison ? « L’accès libre accordé par DivSeek à ces informations est une violation flagrante de la convention sur la diversité biologique et du TIRPAA. Ces accords internationaux interdisent en effet les brevets pouvant limiter l’accès aux semences des banques de gènes publiques », indique le syndicat.


Les tomates anciennes, par Jean-Marc Parra



Écouter parler des tomates anciennes 'avé l'acsent' de Jean-Marc Parra qui les fait chanter et donne envie d'en croquer !